15avril
Télétravail : le bureau « manque » mais pas les collègues !
La période de confinement liée à la crise sanitaire est synonyme d’adoption en masse de la pratique du télétravail.
La période de confinement liée à la crise sanitaire est synonyme d’adoption en masse de la pratique du télétravail. Ainsi, près de 8 millions d’emplois, soit plus de 4 emplois sur 10, sont compatibles avec le télétravail dans le secteur privé. Les changements sont parfois perçus comme une contrainte ou une opportunité de découvrir un nouveau mode de vie entre activités professionnelles et pratiques de détente et loisirs. Ainsi, Deskeo, spécialiste du flex office (aménagement de bureaux flexibles, propriété du groupe Knotel), a publié une enquête* qui reflète quelques grandes tendances d’usages observées dans ce contexte si particulier.
70 % des déclarants découvrent le télétravail
Dans les grandes lignes du sondage, on apprend que 70 % des Français interrogés sont passés en télétravail, à domicile (59 % des cas) ou en résidence secondaire (11 %). Mais c’est un véritable découverte pour la plupart d’entre eux : 70 % ne se sont jamais retrouvés dans cette configuration de télétravail.
Les conditions de travail ne sont pas forcément évidentes pour effectuer le job à distance. Ainsi, 73 % des répondants déclarent ne pas disposer d’une pièce dédiée pour bosser sereinement. A relier aux 76 % qui déclarent « regretter » leur bureau ou leur espace de travail au quotidien.
Absence de déplacement : ce gain de temps apprécié
L’impact sur le temps de travail est intéressant à scruter : 32 % des personnes interrogées déclarent en faire plus en mode télétravail tandis que 49 % estiment que le nombre d’heures effectué est similaire à la durée consacrée dans un contexte normal.
Plus précisément, une proportion des télétravailleurs s’évertue à travailler davantage en grappillant sur le temps économisé par les trajets quotidiens (59 %). Mais 54 % préfèrent décrocher pour faire de la cuisine (54 %) ou dormir tout simplement (52 %). Deux pratiques de détente et loisir qui passent avant les jeux avec les enfants (38 %) ou les tâches ménagères (33 %).
Autre enseignement dans ce nouveau contexte de télétravail : la pause déjeuner est loin d’être adoptée de manière systématique. Certes, 49 % y consentent mais 37 % déclarent y recourir « parfois » et 14 % n’y prêtent aucune intention.
Collègues : loin des yeux…
Avec la « distanciation sociale », les collègues de travail vous manquent-ils ? « Pas vraiment » pour 74 % des personnes interrogées. 29 % passent tout de même des appels téléphoniques à leurs collègues mais la très grande majorité fuit les plans de séquences vidéo de détente (pause café, déjeuner, « happy hours »). Le confinement et le télétravail ne font pas bon ménage pour stimuler l’esprit d’équipe. Ce contexte se révèle même angoissant : 81 % des personnes interrogées déclarent avoir « peur de perdre leur emploi compte tenu de la situation actuelle ».
Méthodologie de l’enquête Deskeo
enquête réalisée auprès de 2 736 professionnels répartis sur l’ensemble du territoire français, effectuée en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France, selon la méthode des quotas, durant la période du 19 au 24 mars 2020. Profils des personnes interrogées : 21 % d’indépendants, 79 % de salariés. Nombre de salariés : 24 % de 1 à 10, 36 % de 10 à 50, 32 % de 50 à 200 : 8 % plus de 200. Répartition des secteurs d’activités concernés : Assistanat, Administration : 6 % / BTP, Chantier, Bureau d'études : 6 % / Commerce, Marketing, Vente : 17 % / Conseil : 8 % / Direction générale, Direction centre de profits : 5 % / Informatique, Télécoms : 17 % / Restauration, Tourisme, Hôtellerie, Loisirs : 14 % / Santé, Social, Service à la personne : 9 % / Production, Maintenance : 1 % / Environnement, Aménagement : 1 % / Distribution, Magasin : 5 % / Gestion, Finance, RH, Comptabilité, Audit : 6 % / Métallurgie, Mécanique, Aéronautique : 1 % / Logistique, Achat, Stock, Transport : 3 %, Agri-Agro - Agriculture, Viticulture, Pêche : 1 %. Toutes les informations mises en avant par les personnes interrogées sont déclaratives.