Préparez-vous à la révolution de la communication quantique : Une étude du BCG annonce un avenir prometteur

Le prestigieux Boston Consulting Group (BCG) soulève une question cruciale pour les entreprises : sont-elles prêtes pour la communication quantique ? Selon une étude menée par six consultants et associés, dont deux Français de renom, Jean-François Bobier et Cassia Naudet-Baulieu, cette technologie devrait amorcer une phase d'adoption par le secteur privé dès 2025 

 
L'étude du Boston Consulting Group (BCG) identifie trois phases distinctes dans le développement de la communication quantique. 

La première phase, actuellement en cours, s'étend de 2015 à 2025. Durant cette période, les investissements publics et militaires jouent un rôle prépondérant, et la recherche reste principalement le domaine d'exploration. 

La deuxième phase, à venir, aura un impact plus important sur les entreprises. D'ici 2030, ces dernières devraient bénéficier de l'évolution et de la généralisation des puces quantiques capables de générer des chiffres réellement aléatoires, les QRNG (Quantum RandomNumberGenerators). 

Enfin, la troisième étape, prévue après 2030, marquera la disponibilité opérationnelle de nouvelles technologies telles que les répéteurs quantiques, qui permettront d'accroître la distance de communication quantique par le biais de l'intrication quantique. Également, les mémoires quantiques et les algorithmes de correction d'erreurs pour les systèmes quantiques joueront un rôle majeur dans cette phase. 

Distinction entre la communication quantique et la cryptographie post-quantique : 

La différence entre la communication quantique et la cryptographie post-quantique est cruciale dans le contexte de l'évolution des technologies de sécurité. 

La cryptographie post-quantique (PQC) englobe les nouveaux protocoles de chiffrement classiques qui ne sont pas basés sur les principes quantiques. Cependant, ils sont conçus pour résister aux attaques quantiques en utilisant des méthodes mathématiques innovantes. Cette approche vise à garantir la sécurité des communications face aux futurs ordinateurs quantiques capables de briser rapidement les systèmes de chiffrement traditionnels. Le BCG estime que d'ici 2030, le marché de la cryptographie post-quantique atteindra une valeur de 4 à 5 milliards de dollars. 

En revanche, la communication quantique repose sur les propriétés physiques intrinsèques des particules subatomiques. Elle comprend deux principaux aspects : la distribution quantique des clés (QKD) et les technologies QRNG (Quantum RandomNumberGenerators). La QKD permet de transmettre de manière ultrasecurisée des clés privées entre deux interlocuteurs en utilisant des propriétés quantiques telles que la superposition et l'intrication. Cette clé privée est ensuite utilisée dans des protocoles de chiffrement et des canaux de communication classiques. Par ailleurs, les technologies QRNG exploitent les propriétés aléatoires et probabilistes de la matière à l'échelle subatomique pour générer des chiffres réellement aléatoires. Le BCG souligne que les QRNG ont déjà été déployées par des entreprises telles que Samsung dans des smartphones haut de gamme. 

Les perspectives d'utilisation de chiffres réellement aléatoires sont prometteuses et variées. Le BCG cite des domaines tels que la finance, où des simulations Monte-Carlo plus précises peuvent être effectuées, l'Internet des objets (IoT) et les télécommunications. De plus, avec l'introduction de SoC (System on a Chip) clés en main, toutes les entreprises peuvent exploiter ces technologies pour leurs besoins en chiffrement. 

Selon le BCG, la cryptographie post-quantique et la communication quantique pourraient éventuellement remplacer les protocoles de chiffrement actuels d'ici 2030, voire 2035. Par conséquent, il est essentiel pour les organisations, qu'elles soient publiques ou privées, de se préparer dès aujourd'hui à adopter ces nouvelles technologies pour maintenir la sécurité de leurs communications et assurer leur pérennité dans un avenir où la communication quantique jouera un rôle majeur. 

Surveiller la progression actuelle des technologies de communication quantique :  

Il est crucial pour les gouvernements, les entreprises et les investisseurs de se préparer dès maintenant à l'arrivée des communications quantiques et à la nécessité d'un niveau de sécurité accru pour les transferts de données. Le chiffrement RSA et l'échange de clé Diffie-Hellman, qui ont assuré la stabilité pendant plus de quatre décennies, seront remplacés par la cryptographie post-quantique et les communications quantiques d'ici 2030, voire 2035, selon les prévisions du BCG. 

Pour maintenir la sécurité de leurs communications, toutes les organisations, qu'elles soient publiques ou privées, devront mettre en œuvre une ou plusieurs de ces technologies émergentes. Le marché de la communication quantique devrait atteindre entre 4 et 6 milliards de dollars d'ici 2030, et il est essentiel de s'y préparer pour rester compétitif et protéger les données sensibles. 

Même si ces technologies sont encore en développement, il est impératif pour les organisations de suivre attentivement leur maturité et leur déploiement. Attendre jusqu'en 2035 pourrait être risqué, car la sécurité des communications sera de plus en plus vulnérable aux attaques quantiques. En surveillant de près ces nouvelles avancées, les organisations peuvent prendre des mesures proactives pour renforcer leur sécurité et se prémunir contre les futures menaces. 

Ne pas anticiper ces changements pourrait être comparable à jouer aux dés avec l'avenir de la sécurité des données de l'entreprise. Il est donc essentiel d'être attentif et préparé pour profiter pleinement des opportunités que la communication quantique offre tout en assurant la protection de l'information vitale.