01juil.
Enquête IESF : les ingénieurs toujours très recherchés sur le marché de l'emploi
Salaire médian deux fois supérieur à celui de l'ensemble des salariés français, plein emploi, CDI et statut de cadre omniprésent, les profils d'ingénieurs restent très attractifs, comme le souligne la 31e enquête annuelle d'IESF, publiée le 23 juin 2020.
Salaire médian deux fois supérieur à celui de l'ensemble des salariés français, plein emploi, CDI et statut de cadre omniprésent, les profils d'ingénieurs restent très attractifs, comme le souligne la 31e enquête annuelle d'IESF, publiée le 23 juin 2020. Deux bémols : les ingénieures restent sous-représentées et sous-payées par rapport à leurs homologues masculins et les nuages s'accumulent pour l'emploi et l'apprentissage en 2020.
Le taux de chômage des 895.400 ingénieurs en activité demeure ultra faible. Avec 3,5% de chômeurs, il restait, début 2020, à l'un des niveaux les plus bas enregistrés depuis que l'enquête est menée par l'association Ingénieurs et scientifiques de France (IESF).
Tous secteurs confondus, 131.000 ingénieurs ont été recrutés en 2019 contre 125.000 en 2018. L'industrie et le BTP ont été les principaux moteurs de ces emplois. Le recrutement de chef de projet pose le plus de difficultés aux employeurs, dépassant pour la première fois celui d'ingénieur en systèmes d'information.
Salaires et mobilité restent élevés
Le salaire médian brut annuel d'un ingénieur reste à 60.000 €, comme l'an passé. En 2019, l'ingénieur débute sa carrière à un salaire médian de 35.000 € et la termine à 100.000 €. Pour les ingénieurs de moins de 30 ans, les salaires bruts annuels médians oscillent entre 32.000 € et 48.000 € selon les secteurs d'activité. Sans surprise, le secteur de la banque, finance et assurance est le plus rémunérateur.
La mobilité se maintient à un niveau élevé : en 2019, 25% des ingénieurs ont changé d'emploi ou de poste et 70% dans les cinq dernières années. Cette mobilité est très majoritairement bien vécue : 86% de satisfaction quand il s'agit d'un changement d'employeur ou d'un changement de poste en interne avec promotion hiérarchique et encore 68% de satisfaction pour un simple changement de poste sans promotion.
Pourquoi bouger ? "Le contenu du poste semble le critère essentiel dans la décision d’intégrer l’entreprise actuelle, loin devant le secteur d’activité, la localisation, la rémunération ou la conciliation offerte entre vie professionnelle et personnelle", analyse Marie-Annick Chanel présidente de l'Observatoire des ingénieurs d'IESF. En revanche, la sécurité de l’emploi, la stratégie de l’entreprise, son engagement sociétal ou environnemental ou sa politique de diversité semblent peu peser dans le choix.
A noter, le nombre d’ingénieurs travaillant à l’étranger progresse mais la proportion se réduit légèrement au-dessous de 15% en 2019, montrant certainement un effet 'Brexit'. Ainsi, alors que le nombre total d’ingénieurs travaillant en Europe augmente de 15% entre 2014 et 2019, il diminue de 18,8% au Royaume-Uni. De 12.250 en 2014, les ingénieurs français travaillant outre-Manche ne sont plus que que 9.950 en 2019.
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